FONDS PATRIMONIAL
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- Fondée en 1599 par Duplessis Mornay, l’Académie Protestante de Saumur fut l’un des grands centres intellectuels du protestantisme français. L’académie fut supprimée le 8 janvier 1685, la même année que l’Edit de Fontainebleau. Durant cette période, de presque un siècle, de nombreux ouvrages furent acquis par l’Académie. À sa suppression, les ouvrages furent vendus et se retrouvèrent dispersés, notamment dans les établissements religieux locaux.
La médiathèque conserve en magasin un fonds de livres anciens, riche de quelque 35 000 ouvrages à consulter sur place. Ce fonds a été créé à la suite des confiscations révolutionnaires des bibliothèques de l'Oratoire, des abbayes de Saint-Florent-les-Saumur et de Fontevraud, des couvents des Cordeliers et des Récollets, et de celles de quelques émigrés et abbés. De nombreux documents de l’académie protestante font partie des saisies et furent donc intégrés aux fonds de la médiathèque. Certains de ces ouvrages sont issus d’imprimeurs saumurois qui virent leurs activités favorisées par Duplessis Mornay et le dynamisme de l’académie. Ces impressions saumuroises constituent un fonds à part au sein de la médiathèque.
- Aux ouvrages des confiscations révolutionnaires se sont ajoutés aux 19e et 20e siècles des dons et legs qui ont entraîné la création de fonds spécialisés :
o Fonds Seigneur (Consulat et Empire)
o Fonds Duvau (langues et linguistique)
- La médiathèque possède aussi un fonds de manuscrits qui est recensé au Catalogue collectif de France (CCfr).
Parmi ces manuscrits le fonds Charles Dovalle eut droit en septembre 2020 à un recensement plus précis. Ce fonds regroupe de nombreux manuscrits (ébauches de poèmes, pièces de théâtres…) du poète Charles Dovalle qui est né à Montreuil-Bellay en 1807 et fut tué à la suite d'un duel à Paris en 1829.
Son ami Charles Louvet publia en 1830 quelques-uns de ses poèmes sous le titre Le Sylphe avec une préface de Victor Hugo : « Quiconque lira les vers de Ch. Dovalle sera poursuivi longtemps par la jeune et pâle figure de ce poète souriant comme André Chénier et sanglant comme lui. Une poésie toute jeune, enfantine parfois, voilà ce qu'on trouve dans ce recueil d'élégies déchiré par une balle de pistolet ».
